Cette semaine, j’ai visité l’Aiguille Verte. Pour ceux à qui ce nom n’évoque rien, cette annonce doit avoire le même effet qu’une mesure du gouvernement actuel : c’est-à-dire, aucun. Mais pour ceux qui connaissent le lieu, en revanche, cette visite doit susciter un certain étonnement. Et pour ceux qui me connaissent, elle doit paraître complètement improbable ! 🙂 Tous mes lecteurs n’étant pas forcément familier des Rhône-Alpes, je m’explique. L’Aiguille Verte est un proche voisin du mont Blanc. C’est un sommet facilement reconnaissable, et surtout un dangereux défi pour les alpinistes. En effet, les avalanches sont fréquentes en hiver et les chutes de pierre en été sont légion. Les plus dangereuses sont celles qui résultent d’un éboulement, projetant des énormes blocs de pierres… parfois de la taille de maisons. En 1964, un de ces effondrements a coûté la vie à 14 alpinistes. Il n’existe pas d’itinéraire facile pour atteindre le sommet, mais la descente par le couloir Whymper est relativement aisée. En comparaison des autres voies, du moins. Car, même là, les avalanches et les coulées de neige poudreuse y sont fréquentes et dangereuses. Le couloir Whymper est un itinéraire fort apprécié des skieurs de l’extrême, des fous furieux chargés à l’adrénaline. Sa pente à 50° ne doit pas être étrangère à son attrait et doit effectivement provoquer des sensations fortes. Elle a été descendue pourr la première fois par Sylvain Saudan en 1963.
Par sécurité, on dit généralement qu’il est préférable d’atteindre le sommet de la Verte, lorsque le mont Blanc se teinte de rose et que le soleil se lève sur les Alpes du Valais. Mais en ce qui me concerne, j’y suis allé en pleine journée, là où les accidents sont les plus fréquents et les plus meurtriers. Là, ceux qui me connaissent un peu décrochent totalement, sachant mon très faible goût pour le risque. Ils se souviennent que je suis déjà descendu d’un train parce que je n’aimais pas le bruit qu’il faisait, et que j’étais convaincu qu’il allait dérailler (ce qui n’est jamais arrivé, évidemment. Mais j’avais vu quelques jours auparavant un film qui m’avait marqué : Destination finale). Et pourtant, j’ai réellement visité l’Aiguille Verte. Mais en hélicoptère. 🙂 Si certains aiment parcourir cette montagne pour ses dangers, personnellement j’ai encore plus apprécié de la parcourir sans risque, à l’abri depuis le cockpit de l’hélicoptère. Si vous habitez dans le coin, voilà une expédition que je vous recommande. Plusieurs vols en hélicoptère sont proposés autour du mont Blanc et de ses environs, et permettent de redécouvrir ces magnifiques paysages sous un angle nouveau. Ceux que cela intéresse peuvent faire la même expérience en suivant ce lien vers ce spécialiste de l’hélicoptère au Mont Blanc.

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